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Pitch 5 minutes : Nombre idéal de slides pour captiver

On n’a jamais vu une idée briller dans la lumière crue d’un défilement PowerPoint effréné. Cinq minutes : voilà tout le temps qu’on vous accorde, pas une seconde de plus, pour faire chavirer une salle, convaincre un investisseur ou décrocher un contrat. Le sablier du pitch ne tolère aucune hésitation. Trop de slides ? L’attention se dissout. Trop peu ? Le propos s’évapore. Trouver la juste mesure, c’est transformer chaque page en impulsion, chaque transition en battement rythmique.

Un manager confie avoir vu s’envoler un projet ambitieux. Non pas à cause d’arguments faibles, mais parce que ses vingt-sept slides ont enseveli l’essentiel sous une avalanche d’informations. A contrario, certains emportent l’adhésion avec trois images fortes et quelques secondes de silence. Pas de recette universelle, pas de règle gravée dans le marbre : le bon nombre de slides, c’est d’abord une question d’équilibre, où chaque visuel soutient la tension du discours sans jamais l’étouffer.

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Ce que révèle un pitch de 5 minutes sur l’attention du public

Cinq minutes, c’est le crash test de l’orateur. Le pitch 5 minutes révèle sans détour la capacité à aller droit au but, à choisir ce qui compte, à éliminer tout le reste. Ici, chaque slide est un repère. Trop denses, elles submergent. Trop légères, elles laissent un vide. Généralement, viser entre cinq et sept slides offre la tension nécessaire pour dérouler un récit cohérent sans perdre les spectateurs en route.

Gagner l’attention, ce n’est pas attendre qu’elle se présente : il faut l’attraper, la maintenir, la relancer. Les investisseurs, rodés à l’exercice, flairent d’emblée les présentations boursouflées. Un enchaînement mal pensé, et même le plus chevronné décroche.

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  • Structurez : une idée forte par slide, un visuel par concept phare.
  • Variez le rythme : chaque transition doit servir la dynamique, pas la casser.
  • Soignez les passages : le fil narratif doit rester limpide, du début à la fin.

Un pitch deck n’est pas un rapport détaillé. Il doit donner à voir l’essence du projet, révéler le marché, exposer la solution, présenter l’équipe, le tout en quelques tableaux qui marquent les esprits. L’équilibre, c’est une densité maîtrisée : suffisamment d’informations pour convaincre, assez d’audace pour ne pas lasser.

Faut-il vraiment limiter le nombre de slides ?

La question du nombre de slides anime les débats. D’un côté, les partisans de la sobriété absolue ; de l’autre, ceux qui jurent par la granularité. Guy Kawasaki, conseiller emblématique, évoque sa règle du 10/20/30 : dix slides, vingt minutes, trente points de police. Mais transposer cette approche à un pitch de 5 minutes serait une erreur de casting.

Devant des investisseurs pressés, le pitch deck doit être affûté. Trop de diapositives diluent le propos, trop peu désorientent. La vraie question n’est jamais “combien”, mais “pourquoi celle-ci”. Chaque slide doit justifier sa présence par sa capacité à faire avancer le récit.

  • Ne gardez que les slides à forte valeur ajoutée.
  • Supprimez les transitions inutiles et les redondances graphiques.
  • Modulez selon le contexte : le tempo n’est pas le même devant un jury exigeant ou lors d’une visioconférence informelle.

La trame du pitch deck doit épouser la cadence imposée par le format court. Slides épurées, narration fluide. Même Kawasaki le concède : la pertinence prime toujours sur le chiffre. Selon la maturité du projet ou le public visé, affinez le deck format minutes pour coller à l’enjeu.

Nombre idéal de slides : l’équilibre entre rythme et clarté

Doser le nombre idéal de slides dans un pitch deck format 5 minutes, c’est marcher sur une corde raide. Trop de pages, le message s’éparpille ; trop peu, il manque de relief. Les spécialistes s’accordent : entre 6 et 10, l’auditoire reste accroché sans être saturé.

  • 6 slides pour un elevator pitch ultracondensé : problème, solution, marché, modèle économique, équipe, appel à l’action.
  • 8 à 10 slides pour un exposé détaillé : ouverture, problématique, solution, marché, business model, traction, concurrence, équipe, projections, final.

Le choix du nombre de slides dépend de la maturité de votre projet, du niveau d’exigence des interlocuteurs. Pour convaincre des investisseurs, la clarté visuelle est reine : une idée par page, peu de texte, des visuels qui parlent d’eux-mêmes. La structure du pitch deck doit faire progresser l’histoire, relier chaque diapositive à la suivante avec évidence.

Le bon tempo alterne slides factuelles et illustrations. Un graphique sur la taille du marché, une infographie sur l’évolution des ventes, un schéma simple du business model : autant de respirations qui rythment le propos. La règle d’or ? Pouvoir présenter chaque slide en 20 à 30 secondes, pour ne jamais perdre le fil du pitch de 5 minutes.

présentation efficace

Structurer un pitch percutant : exemples et astuces pour marquer les esprits

Les incontournables d’une structure efficace

Un pitch deck qui frappe juste, c’est d’abord une histoire limpide. Le public doit sentir une progression naturelle, chaque slide trouvant sa raison d’être. Simplicité graphique, message percutant : la combinaison gagnante. Voici une structure qui a fait ses preuves auprès des jurys et investisseurs les plus aguerris :

  • Problématique : exposez clairement la faille ou l’opportunité que vous ciblez.
  • Solution : montrez, en un clin d’œil, ce que vous proposez.
  • Marché : quantifiez l’enjeu, donnez du poids à votre ambition.
  • Business model : rendez tangible la création de valeur.
  • Équipe : mettez en lumière la complémentarité des talents.

Astuces pour capter l’attention

Le secret ? Mettre la narration au cœur de votre pitch. Dès la première slide, amorcez l’histoire : une anecdote puissante, un chiffre frappant, une image qui laisse une empreinte. Alternez supports : schémas, graphiques, photos, pour éviter l’effet tunnel. L’unité graphique du pitch deck renforce votre crédibilité.

Pensez aussi aux respirations : une slide blanche, une citation choisie, et l’auditoire se recentre. Un message clé par page, pas plus. Si vous présentez un projet de création d’entreprise, ajustez la profondeur de l’information selon votre audience : fonds d’investissement, comité d’incubateur ou panel d’experts, chacun attend autre chose.

Au fond, la force d’un pitch ne se mesure pas au compte des slides, mais à la capacité de garder le rythme, de choisir les données qui font mouche, et d’insuffler à l’oral cette énergie contagieuse qui fait basculer une décision. Un pitch réussi, c’est un feu d’artifice contrôlé : précis, rythmé, inoubliable.